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De Centre de Ressources Numériques - Labomedia
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Compétences clefs

Pour utiliser les TIC, il semble a priori nécessaire d'avoir acquis de nombreuses connaissances et de maîtriser un grand nombre de compétences ou savoir-faire.

Joëlle ARNODO Directrice du centre de ressource illettrisme Région PACA nous rappelle que les formateurs qui intègrent les TIC dans leurs pratiques se réfèrent, à trois domaines de compétences :

  • le domaine du savoir relatif à celui des connaissances déclaratives, connaissances données, théories et méthodes et concerne les représentations des utilisateurs et ses valeurs.

ces connaissances sont notamment mobilisées par l’utilisateur des TIC pour exploiter les potentiels des matériels dans la mesure ou les manipulations utiles à leur utilisation font appel à des connaissances déclaratives également pour donner du sens aux informations, contextualiser les informations et élaborer de nouvelles connaissances.

  • le domaine du savoir-faire qui concerne les gestes, les mouvements et les modes opératoires, la mise en pratique des connaissances. Les savoirs faire ou savoir agir désignent des connaissances procédurales, un schème de l'ordre des représentations, une manière de « savoir comment faire ». Les savoirs-faire se réfèrent donc à des stratégies mentales ou habitus qui permettent de résoudre de manière « semi-automatique », intuitive des problèmes plus ou moins complexes.

Savoirs indispensable à la plus grande partie des opérations de manipulation des matériels, des applications, des ressources multimédia à l’exploitation du Web

  • le domaine du savoir être qui se réfère aux comportements et aux attitudes, et à la capacité à communiquer ses compétences.


Mais aussi et parce que la lecture numérique est une lecture particulière qui nécessite des compétences encore différentes et plus abouties que celle sur papier nous nous propososons quelques pistes :

  1. Du point de vue de la "lecture" d'abord :

D'après Alain Giffard par exemple, la lecture informatique est une lecture de contrôle et le lecteur est un assembleur de textes et de programmes informatiques. La lecture informatique est rarement une lecture dont l'objectif est la compréhenssion du texte mais plus fréquement une lecture de contrôle qui nous permettra d'identifier et de valider des informations, c'est la "lecture ordinaire". Malgré tout la lecture numérique est un acte particulier et difficile qui posera nécessairement problèmes aux personnes en situation d'illettrisme parce que :

  • la discrimination de l'information à l'écran suppose l'identification et la compréhenssion de l'ensemble des symboles et des signes présents à l'écrant, la visibilité du texte sur l’écran est toujours difficile et les modes de navigation dans les pages, les bifurcations de l’hypertexte suppose la maîtrise de processus cognitifs élaborés. Concerver son attention sur un texte devient aussi un effort qui peut-être pénible si l'habillage du site propose des animations des publicités et d'autres occasions de se détourner de sa lecture.
  • les différentes formes de contenus supposent d'articuler différentes vitesses de lecture, et non la seule lecture rapide enchaînant les clics. Le lecteur doit combiner le survol du web et l’exploration méthodique de certains liens intertextuels, enchaîner la scrutation d’un texte donné et sa lecture soutenue.
  • mais plus encore le mode même de la lecture numérique empêche l’intégration des opérations de lecture classique et ne permet pas au lecteur de projeter son modèle de compréhension du texte lu.

Les conséquences sont la surcharge cognitive et la désorientation du lecteur.


  1. Du point de vue des traces que l'on laisse sur Internet :

Tout lecteur laisse des traces sur le net notamment sous la forme d'écritures numériques (cookies..)

La recherche d'informations via les moteurs de recherche met en avant la fonction recherche et oublie la lecture.

Peut-on penser aussi que la lecture devient publique dans la mesure où chaque lecture (qui est une forme de re-programmation te de ré-organisation de l'information), laisse des traces et donc produit aussi de l'informations qui sera éventuellement exploitée par des entreprises et donc à la disposition d'autrui.



pré-lecture ou avant-lecture : des choix conscientes et inconscients sont fait d'ordinaire lorsque l'on veut lire des livres "je veux ce livre, pas un autre; le livre que je lis est celui que je veux lire; il est lisible en général", choix qui sont plus difficiles dans le cas de la lecture numérique

Synthèse : le dispositif actuel de lecture numérique suppose un lecteur doté à la fois d’une grande responsabilité et d’une grande compétence. Il est responsable non seulement de l’établissement du texte pour la lecture, mais aussi de la technologie, de sa propre formation, et de sa participation au réseau des lecteurs. Il ne confond pas pré-lecture et lecture, « hyper-attention » et attention soutenue, lecture d’information et lecture d’étude d’étude, acte de lecture et exercice de lecture. Il sait identifier et rectifier le travail des robots. Même l’industrie de lecture reconnaît que son activité suppose un tel lecteur. Pour se défendre à propos des erreurs relevées dans les moteurs de Google Books, les dirigeants de Google soutiennent que l’ampleur du texte numérique impose l’automatisation avec sa part d’erreur machinique inévitable et donc l’activité de correction des internautes.

capacité à construire du sens à partir d'une information

La forme du module

Formation

  • des schéma, des animations, des captures d'écrans (situations à problèmes), des nuages de mots

Evaluation

  • associations de mots : ranger dans des familles des compétences


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