Archive:Le Bureau de Production

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Le 108 organise une rencontre avec Frédéric Cardon, directeur de Scènes de Cirque[1], il vient nous parler des Bureaux de Production :

Une étude "Démarche et pratique des bureaux de production en Ile de France" (consultable au 109 du 108) a été menée : échanges d'experiences pour comparer les pratiques artistiques et leur visibilité, les réseaux...

Un Bureau de Poduction : le moins mauvais terme pour designer les pratiques suivantes, inspirées du "bureau de Théâtre"[2]

>> travailler avec des artistes sur une relation de partenariat.

>> ne pas travailler seul mais avec une équipe sur plusieurs projets, pour plusieurs compagnies.

>> travail temporaire sur un projet, une diffusion

ou bien un travail sur la continuité : permanence administrative/prod/dev/com (le cas de scène de cirque qui d'ailleurs soustraite la comptabilité, payée directement par la compagnie suivie)

>> prestataire de service (facture)

Le Bureau de Production peut avoir diverses formes juridiques et fiscales, liées en général au passif des intéressés.

Le cas Scènes de Cirque Association Loi de 1901, pas de salariés.

Conventionnement :

contractualisation orale, dialogue permanent, confiance mutuelle : une liberté possible de rompre (un an environ de préavis pour faciliter le rebond). puis paiement à l'acte.(La faillite d'une compagnie peut les laisser sans paiement...)

Ils sont cinq et travaillent avec sept compagnies, sur du cirque contemporain, un milieu par définition ouvert, aux pratiques transversales.

Départ : travail sur des artistes émergents, ce qui n'est plus le cas après huit ans...

Des compagnies (une portugaise, une japonaise...) utilisent ce bureau pour leur siège social et l'accompagnement qui en découle.

Leur bureau monte aussi ses projets : exemple : inclure une prog cirque dans le festival Dièse de Dijon, qui n'est pas lucratif mais qui a permis de diffuser les compagnies suivies et en ce moment ils travaillent sur l'année "la France au Brésil" : diff / échange...

Ils ont le statut asso 1901 mais pouvaient choisir SARL, une question d'idéologie et de facilité de gestion, l'asso est défiscalisée (joue la carte de la ressource, l'accompagnement)... une SARL "productions scène de cirque" a été créée pour des actes ponctuels (fiscaux) comme le paiement direct à des artistes.

Y'a t'il une concurrence entre les compagnies suivies ? Il faut bien choisir les compagnies pour que les demandes ne soient pas équivoques, si les demandes sont bien comprises, les choix s'imposent.

Pas de catalogue ! Ne veulent pas être des agents, ne veulent pas entendre "qui est dans ton écurie en ce moment?"

Travail par mode d'intervention

diff : 10% du prix de cession + minimum garanti (pour les spectacles vraiment peu cher)

admin : au mois

prod : budget / ligne de prod >> forfait entre 8 et 12% (+ élevé quand la prod est petite)

le reste n'est pas facturé : développement, ressource etc...

+ accueil public : accompagnement de projet, conseil, aide dans la recherche, structuration...

sur 6 bureau de prod en France, 3 ont fermés ! le Labo a fait faillite, une autre par lassitude en creux de vague... l'autre a basculé vers la Formation...

Compliqué pour : avoir des aides à la création ou à la production + que deux fois par an, les dossiers sont donc envoyés au nom des compagnies, mais le cas échéant les spectacles ont deux numéros d'objet différent.

+ aide 'réseau pour les arts du cirque en Ile de France"[3] = 22000 euros de la DRAC / 22000 euros de la Région Ile de France


Pas de sub au fonctionnement car pas l'envie de se sentir missionné pour ça (moins de liberté, baisse des tarifs).

Ils sont contre l'idée que l'enveloppe des subventions pour les artistes soient confiées aux bureaux de prod car le risque est de devenir un filtre obligatoire, expertiser pour les institutions.


Scène de cirque est fait d'intermittents (cachets "chargés de prod"), idéalement il y a un référent par compagnie suivie mais en interne les tâches sont partagées selon les connaissances (com / admin...). C'est l'intermittence qui permet de travailler à préparer de nouveaux projets, assurer un suivi administratif des compagnies quand elles ne sont pas en diffusion.

trésorerie : compensation entre les projets / trésorerie partagée... + des bons coups de chance

l'artiste émergent aura un accès à un réseau, aura l'image developpé par le bureau de prod., les programmateurs y seront sensibles. Le bureau va accompagner un jeune artiste à crédit dans sa structuration puis se rembourser quand les activités décollent.

le producteur délégué est la compagnie, les demandes de sub sont faites au nom de la compagnie, mais l'idée fait son chemin qu'un bureau de prod fasse une demande d'aide à la création (pour des artistes qui n'ont pas de licence par exemple) pour l'instant c'est encore risqué.

une nouvelle forme hybride à suivre en Région centre : cheptel aleikoum[4]. C'est un collectif régional de compagnies qui joue la mutualisation des compétences (un futur pôle des arts du cirque ?).